Deuxième journée à "lutin jardin" chez Yezid Allaya-

Le 25 mai-

La première journée était axée sur le pôle scientifique: géographie et SVT, avec un atelier sur le territoire et l'autre sur les sols. Cette fois, les ateliers étaient orientés autour d'une approche plus sensible, puisque l'un avait pour but d'initier aux plantes aromatiques, l'autre, au land art.
Les élèves ont été ravis de retrouver Maud et Yezid, ils ont pu constater que les saisons modifient profondément le paysage, et se sont investis dans les deux ateliers avec sérieux et bonne humeur. Et... talent! Mention spéciale à David et Hayat, qui ont su reconnaître yeux bandés les 8 épices...
Photos de la journées à admirer dans la partie "galerie". 
 

Conférence-visite au jardin botanique-

 

Le 24 avril-

                            avec Josiane Ubaud, ethnobotaniste                               
 
Après avoir marché depuis le collège jusqu’à l'esplanade du Peyrou, et pique-niqué à l'ombre des platanes, les 5eD s’acheminent vers le point de rendez-vous : l’entrée du jardin botanique. 
Madame Josiane Ubaud, ethnobotaniste, les y attend à 12h30, pour une visite-conférence, ponctuée de lectures d’extraits des textes de Max Rouquette, qui aimait infiniment le jardin des plantes de Montpellier. 
Madame Ubaud a bien connu Max Rouquette, et c’est avec émotion qu’elle entendra les élèves lire ses mots et évoquera son souvenir au détour d’un arbre ou d’une plante… 
                                                         

    Première station devant l’imposant micocoulier situé près de l’entrée. Nous apprenons qu’il a plus de 400 ans. Notre guide demande aux élèves ce que cet arbre suscite en eux comme réflexions, par ses dimensions impressionnantes. Hamza trouve qu’il dégage une impression de force, de puissance; Abdelali remarque qu’à vouloir l’admirer, on peut se faire mal au cou. Madame Ubaud n’a plus aucun mal alors à faire trouver aux élèves la ressemblance du micocoulier avec l’éléphant! Elle ajoute que pour les Celtes arécomiques, parce que ses branches semblent toucher le ciel, le micocoulier discute avec les dieux : il est donc un arbre sacré. Plusieurs élèves remarquent les trous formés dans le tronc et apprennent alors que les corneilles prisent ces abris.

    Pendant que les 5eD prennent en note les informations données par Madame Ubaud, cette dernière se dirige vers des cyprès élancés, et nous fait remarquer qu’eux aussi évoquent le dialogue possible des arbres avec le ciel. Eux aussi peuvent être vus comme des médiateurs, entre ciel et terre. Nous lisons alors ce qu'en dit Max Rouquette:

 " ...un autciprès prim e fosc dins sa meditacion sens fin." « …un cyprès fin et sombre dans sa méditation sans fin. »

Mia évoque fort à propos les cyprès qu’elle a admirés dans les mosquées d’Andalousie quelques jours avant, lors d’un voyage scolaire. Nous lisons la suite de l’extrait consacré au cyprès :

"Passèrem l'autciprès que garda, ara sol –l'autre èra mòrt– l'intrada del camin de lausas."
« Nous passâmes le cyprès qui garde, maintenant seul –l’autre était mort–, l’entrée de chemin de pierres. »

et  apprenons que les cyprès vont par deux et que, souvent, l’un des deux est mort. Madame Ubaud ajoute que le cyprès délimite un espace. Il y a toute une symbolique des cyprès, comme le dit bien la suite du texte :

"D’aquel tenement que ges de vinhairon n’aviá volgut, faguèron son paradís dau Dimenge. Cadun de sas mans, i bastiguèt son pichòt maset. (…) I plantèron de vinha, tres olivièrs, un parelh d’ametlièrs, un lausièr ; e totjorn, un, dos o tres autcipresses, per gardar l’ostau d’una velha apensamentida."
« De ce terrain qu’aucun vigneron n’avait voulu, ils firent leur paradis du Dimanche. Chacun de leurs mains, y bâtit son petit maset. (…) Ils y plantèrent de la vigne, trois oliviers, deux amandiers, un laurier ; et toujours, un, deux ou trois cyprès, pour garder la maison d’une veille pensive. »

      S’il est associé aux cimetières, à la mort, le cyprès est aussi lié au sens de l’accueil. « Gardien tutélaire des lieux de passage », il se tient souvent à l’entrée des domaines.

     Nous nous dirigeons vers la gauche du jardin, et grimpons quelques marches. Une plaque évoque Richer de Belleval, le fondateur du jardin des plantes, qui est le plus ancien de France ! En hauteur, on a une vue sur la partie fermée au public, et pouvons admirer le buste des « petits dieux d’argile » évoqués dans ce texte de Max Rouquette : 

"Les jardins antiques de Rome avaient de ci, de là, pour y veiller et pour en ôter le mauvais oeil, des petits personnages sculptés dans la pierre et qui étaient des faunes, des satyres, des Pans ou autres joueurs de flûte. Je ne les aime pas tant que cela quand ils sont en marbre ou en pierre : je ne sais pourquoi mais ceux d’argile, de terre cuite, me plaisent davantage. (...) Le Carré du Roi n’est pas seulement le jardin des promenades. (...) Mais le jardin a été fait pour quelque chose de plus : c’est un jardin botanique, fait par les savants qui ont pieusement recueilli ici tout ce qui, dans notre bas pays, peut vivre sans problème et se répandre. Chaque herbe, chaque plante, chaque arbre, tient son étiquette en vue, avec ses noms latins, français et son lieu d’origine. Ce qui fait que dans chaque plate-bande que l’on voit, le légume le plus nombreux c’est l’étiquette. Qui blanche dans la lumière luit. Ainsi nous pouvons rêver au Canada devant l’Érable, des Amériques devant le Magnolia, de la Chine devant je ne sais quel Mûrier compliqué. (...) C’est ici que, le long d’une allée de cyprès et de lauriers, au ras de deux longs bassins, de l’eau sombre qui leur sert de miroirs, c’est ici que l’on pouvait, il n’y a pas tant d’années que cela,  rencontrer les petits dieux d’argile, ceux qui, tant de temps, ont veillé sur la destinée du jardin, saint reliquaire du monde, entre bêtes et pierres, du monde immobile, muet et pensif des herbes, des plantes et des arbres."

Les élèves lisent ce texte, et Josiane Ubaud dirige leurs regards vers les bustes en pierre, le carré du roi, et les étiquettes que Rouquette appelle avec humour « le légume le plus nombreux » du jardin. Nous repérons les « deux longs bassins », mais « l’allée de cyprès et de lauriers » a disparu, les arbres étant depuis que Rouquette a écrit ce texte, morts de vieillesse.                                     

                                                                                           

    Puis, nous lisons un nouvel extrait, et Josiane Ubaud nous prévient : elle ne partage pas l’opinion de son ami Max ! Oui, on peut aimer quelqu’un, admirer un grand auteur, et garder sa liberté, oser dire que l’on ne partage pas son avis !

"S’il est aisé de comprendre que ce jardin soit fait pour nous conserver et montrer des espèces de plantes et d’arbres qu’on ne voit pas ici, cela ne l’est pas autant de voir planter et soigner ici toutes les herbes, arbustes et plantes qui sont de partout autour de nous dans la garrigue. Car elles font partie de nous-mêmes tant elles sont enchassées dans notre regard de tout moment. Car elles sont autant à nous qu’elles sont nous-mêmes. Et que ce qu’ont leur fait ici nous touche autant que si c’était à nous qu’on le faisait. Et que cette destinée parle si clairement à notre coeur qu’à travers sa ressemblance c’est de notre être dont on parle et qui nous parle.
La « montagne » de Richer de Belleval, il ne reste que les plantes de la garrigue au sommet de cette petite terrasse, le bas étant pour celles des marais. Pour nous qui les voyons de partout,  cela est étrange de les voir ici cultivées, alors qu’elles viennent seules, au milieu de ces nombreuses espèces étrangères. Elles sont ici comme enfermées, prisonnières dans son pays, envahies du peuple sans fin des autres, venues de dehors."

Si madame Ubaud rejoint Max Rouquette lorsqu’il écrit des plantes qu'«elles sont autant à nous qu’elles sont nous-mêmes », se sentant moins une scientifique étudiant les plantes lorsqu’elle parcourt la garrigue qu’une plante de garrigue elle-même, elle diverge sur le reste. Pour Rouquette, un jardin botanique ne devait contenir que des plantes exotiques, alors que pour madame Ubaud, ethnobotaniste, la vocation de tout jardin botanique est de répertorier le plus d’espèces possibles, le plus de plantes médicinales possibles ! 

        Ensuite, nous passons devant le cénotaphe de Narcissa. Abdelali, qui a bonne mémoire, s’exclame : « Narcissa, la fille d’Edward Young ! » En effet, en début d’année, les élèves avaient effectué une recherche sur ce tombeau vide, ce cénotaphe, et la légende attachée à la fille du poète britannique. Nous contemplons deux plaques : l’une porte les mots d’E.Young, l’autre, ceux d’André Gide, que la légende de Narcissa inspira.

                             

    Maintenant, cap sur la « montagne » du jardin des plantes ! Les élèves admirent l’arbre à souhaits, qui a plus de 400 ans aussi. "Une véritable sculpture", dit Madame Gendre !                                    

                       

Hamza compare son tronc à des serpents. Nous regardons aussi un érable de Montpellier, aux feuilles à trois lobes ; ensuite, nous lisons les mots de Rouquette sur les chênes verts :

« lo velós de verd sorne de las eusièiras, le velours d’un vert sombre des chênaies vertes...»
« un clar entre d'euses sornes coma un cuòu de forn, une clairière entre des yeuses sombres comme un cul de four… »

        La comparaison dépréciative montre que l’écrivain préférait de loin les chênes blancs. Josiane Ubaud demande aux 5eD pour quelle raison, selon eux, les arbres sont si souvent, dans les textes, personnifiés, c’est-à-dire pourquoi on en parle comme d’êtres humains. Nassim évoque leurs branches, comparables aux bras. Plusieurs élèves parlent de respiration, disent qu’ils vivent, et Hamza a ces mots magnifiques : "Quand ils sont blessés, ils perdent leur sève comme nous notre sang".

        Nous admirons ensuite un pistachier âgé lui aussi de plus de 400 ans, un rastincle. Nous évoquons le domaine de Restinclières. Eddy déclare que cet arbre a des tentacules, et Réda voit plutôt un système nerveux. La lumière passe à travers les branchages du pistachier. Aussi vieux est l’arbre de Judée que nous découvrons un peu après, non loin d’une statue de Richer de Belleval. Nous nous dirigeons vers le magnolia, et croisons le pittosporum dont Nawel identifie la délicieuse odeur : elle ressemble à celle de la fleur d’oranger !

                                

       La mare centrale tire aux élèves des cris d’admiration : c’est un véritable joyau ! Les fleurs blanches sont superbes et le ciel dégagé fait scintiller l’eau. Deux canards nous saluent, une carpe, une tortue. Les 5eD se montrent très enthousiastes et nous avons du mal à les arracher à ce lieu de ravissement! Le magnolia n’est pas encore en fleurs, mais nous lui lisons les mots amoureux du poète :

"Linné apeguèt son nom a un bèl aubre d’America, de fuòlhas lusentas, amb de flors que semblan de cira, largas coma de siètas de sopa qu’espandissan un perfum estranjament secret e carnal qu'enchichorla... "
« Linné accola son nom à un bel arbre d’Amérique, avec des fleurs qui semblent de cire, larges comme des assiettes à soupe, qui répandent un parfum étrangement secret et charnel qui enivre… »

        La serre abritant des cactus n’est pas encore ouverte au public, néanmoins des officiels en uniforme la visitent au moment où nous passons devant. Sociables et courtois, les 5eD abordent un des militaires et se présentent. Ils lient connaissance avec le commandant Bonou, qui accepte de poser avec eux dans son bel uniforme.

       Puis, c’est la découverte de la bambouseraie. Les bambous nous conduisent jusqu’à une glycine blanche qui plaît particulièrement à Hayat. Madame Ubaud nous apprend que cette plante est d’origine chinoise. Elle nous partage alors sa colère : un olivier a récemment été planté bien en vue, de façon complètement artificielle. Cette manière de traiter un arbre sacré est indigne ! Ici tous les arbres ont été plantés il y a des centaines d’années, ils ont leur histoire dans ce jardin. Celui-ci a été coupé de la sienne, qui est ailleurs, et replanté ici. Ses moignons affligent l’ethnobotaniste.

     Nous voici enfin devant le monument dédié à Rabelais. Nous le détaillons, et enfin, cherchons au dos le secret de l’auteur de Gargantua, qui convient si bien aux élèves de 5eD : « Vivez joyeux ! »                                                                              

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-Visite du département d'occitan de l'Université Paul-Valéry de Montpellier-

Le 14 avril-

Nous avons été accueillis par MJ Verny, Professeur à l'Université Montpellier III, deux de ses collègues enseignants, et 3 étudiants. Nous avons visité le campus, l'université des lettres, et plus particulièrement le département d'occitan. Puis nous avons questionné nos hôtes, et... leur avons donné à entendre nos lectures et déclamations des textes que nous travaillons avec Roland Pécout.

Le projet « Terre d’oc » mené par cette classe s’en trouve nourri, et les jeunes ont été ravis de reconnaître les noms des troubadours qu’ils ont cette année découverts en classe devant les amphithéâtres, ainsi que la figure de Max Rouquette. La bonne humeur des collégiens pendant cette visite est évidente sur les photos publiées ici: https://terre-d-oc.webnode.fr/galerie-photos/#!

Le soir même, alors que j'adressais à madame Verny un mot de remerciement pour nous avoir reçus, elle a répondu ces mots, qui montrent que le plaisir a été partagé:

"Ne me remercie pas, ça a été un grand plaisir pour nous, un vrai bol d'air! 

Vos élèves ont été supers, de curiosité et de gentillesse. Nous espérons vraiment les retrouver un jour parmi nos étudiants.
Je transmets ton petit mot de remerciement aux collègues et aux étudiants.

La presse devrait s'intéresser au projet "Terre d'oc": un collège avec des élèves de plusieurs origines linguistiques et culturelles qui monte un super projet autour de la culture occitane, avec des intervenants soigneusement choisis, une vraie réflexion interdisciplinaire, plusieurs collègues impliqués, cela devrait intéresser la presse occitane, il me semble!

On est loin des replis identitaires et des relents nauséabonds qui font l'actualité.
En plus, il n'y a pas encore de cours d'occitan dans ce collège. Mais tes petits sont déjà prêts !

Je t'avoue notre émotion quand nous les avons entendus réciter Max Rouquette, lire, en français et en occitan, René Nelli, Jaufré Rudel, Pèire Cardenal... Et leurs regards émerveillés devant l'amphi Raimbaud d'Orange, "leur" troubadour. Et puis leur plaisir de trouver dans notre bibliothèque des livres en amazigh, trace du passage parmi nous de notre collègue de Rabat Aïcha Bouhjar, de l'IRCAM à Rabat, magnifique centre dédié à la culture amazigh. Ta collègue documentaliste Françoise trouvera sans peine sur internet.
Je me permets de faire suivre ces échanges à quelques médias occitans, en espérant que cela leur donnera envie de parler de ce projet, qui n'est pas encore fini, si j'ai bien compris ! Avez-vous prévu une présentation publique à la fin ? Cela pourrait être l'occasion pour la presse. 
Amistats, MJ"

Certains élèves ont rédigé quelques mots de remerciements pour l'accueil qui nous fut fait, que leur professeur, Mme Delord, transmet donc à MJ Verny mais aussi à la présidente de l'Université, Anne Fraïsse:

« Je tiens à vous dire un grand merci de nous avoir accueillis dans votre fac, ça change du collège ! Je pensais qu’en occitan on n’étudie que de l’occitan, mais ils font aussi de l’anglais, ou de la psychologie avec option occitan… C’est intéressant de le savoir. J’ai bien aimé, merci beaucoup ! » -Nawel-

 

« Je vous remercie d’avoir autorisé les élèves de Gérard-Philipe à venir. On a pu voir des amphithéâtres et j’ai appris que l’occitan est plus appris que je ne le croyais. Et aussi je remercie les étudiants en occitan d’avoir répondu à nos questions » -Alexandre-

 

«Je m’appelle Lolita, j’ai 13 ans et je voudrais vous remercier pour cet accueil dans votre établissement. J’aime bien la nature qui entoure la fac ça doit être agréable de réviser dans cet environnement, par contre ce que personnellement je n’ai pas aimé c’est tous ces jeunes qui fument. C’est vrai que tout le monde fait ce qu’il veut de sa santé mais ça doit être assez gênant de se mettre en cours à côté d’une personne qui sent fort le tabac. Mais sinon votre université est très bien, merci et peut-être à bientôt ! » 

-Lolita-

 

« Cette sortie était très instructive, j’en ai appris beaucoup sur l’occitan, les élèves, ce qu’il faut faire pour aller à la fac » -Fadoua-

 

« Ca m’a permis d’acquérir de nouvelles connaissances et d’enrichir ma culture, merci d’avoir tout bien organisé pour que la visite se passe à merveille sans encombre » -Réda-

 

« Je suis très heureuse de cette journée » -Marie-

 

« Je vous remercie car visiter la fac m’a permis de voir comment fonctionne un établissement aussi grand, avec beaucoup d’espaces verts et beaucoup d’étudiants » -Eddy-

 

« Ca m’a appris beaucoup de choses et j’ai une idée maintenant d’où je vais aller pour mes études en tant qu’étudiante. Merci, de la part de Hayat » ! -Hayat-

 

« Merci de cet accueil dans votre fac et aux étudiants qui sont venus nous rencontrer alors qu’ils n’avaient pas cours » -Hamza-

 

« Cette occasion de découvrir la fac nous a permis d’accumuler des connaissances et de voir un autre type d’apprentissage. Nous avons été contents de dire à Madame Verny et aux autres personnes présentes nos textes en occitan et en français. Merci pour cette journée riche en culture et en découvertes » ! –Mia-

 

« J’ai passé un très bon moment. Je trouve que c’est important de continuer à étudier la langue occitane et d’empêcher qu’elle disparaisse et de connaître ses richesses. Je remercie aussi les professeurs, et les étudiants d’avoir consacré du temps et répondu à nos questions » -Trissia-

 

« Merci de nous avoir permis de venir à l’université et d’apprendre de nouvelles choses sur la langue occitane, et de nous avoir permis de pique-niquer à la fac. » -Tarik-

 

« Je vous remercie pour l’accueil et vous me reverrez sûrement dans quelques années » -Lilou-

 

« Merci à vous et à tous les membres du personnel qui ont mis tout en œuvre pour que notre visite se déroule dans les meilleures conditions possibles. Durant cette visite j’ai eu l’occasion d’acquérir de nouvelles connaissances et compétences, et je possède désormais une expérience de la fac.

 Avec toute ma reconnaissance, je vous prie d’agréer Madame l’expression de mes salutations distinguées »- Abdelali-

                                               …et toute la classe de 5eD du collège Gérard-Philipe, ainsi que leur professeur de français, Elsa Delord.

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Cinquième rencontre...

Le 7 avril-

Pour cette nouvelle rencontre, les élèves ont répété leurs textes. Le corpus est maintenant arrêté, il est constitué de textes en prose, mais aussi de vers; d'écrits médiévaux, mais aussi de textes contemporains... 

C'est un travail exigent, mais avec enthousiasme et sérieux, les 5eD ont travaillé, essayé, amélioré leur prestation... Roland Pécout a aidé les élèves au plus près de leurs besoins : en première heure, il a écouté et conseillé un groupe de lecteurs, puis un autre. En deuxième heure, il a aiguillé d'autres élèves, et enfin travaillé un dernier texte avec un groupe différent. Chaque oeuvre a donc été encore honorée... et les prestations orales commencent vraiment à prendre bonne tournure!

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Le tambourin...

Par Kylian, Hamza et Eddy-

               

Le jeu de balle au tambourin est une activité sportive qui se pratique soit en salle soit dehors. 
Ce matin, Kevin, un membre du comité départemental Hérault de jeu de balle au tambourin, est venu nous faire découvrir ce sport pas très connu. Il implique l'intelligence du joueur et la stratégie collective.
Equipes
dehors, le sport se pratique à 5 joueurs par équipe, 
et en salle, le sport se pratique à 3 joueurs par équipe.
Terrain:
-un terrain pour hommes fait 80m /20m
-un terrain pour femmes mesure 70m /20m
-un terrain mixte en salle fait 34m/16m
Score:
1 point = 15 / 2 points = 30 / 3 points = 45
Possibilité d'avantage, jeu... Match gagné en 13 jeux.
Point gagnant: balles dans les limites du terrain non renvoyées par le camp adverse.
Point perdu : balles touchées par plusieurs joueurs de la même équipe ou la balle fait deux rebonds avant d'être jouée.
Instrument de jeu: Le tambourin, cercle de 28cm de diamètre, en plastique dur, où est tendue une toile synthétique, le battoir, petit cercle muni d'un manche exclusivement pour la mise en jeu.
Le comité départemental 34: Association de la loi 1901 créée en 1982, ayant pour but de permettre l'accès à la pratique du tambourin à tous, s'engageant à promouvoir et développer le sport du tambourin dans son territoire en menant diverses actions, notamment en direction des jeunes. 
      
Pour voir toutes les photos de l'intervention "tambourin", rendez-vous dans la galerie de photos!

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Quatrième rencontre-

     A chacun son texte!

Chaque élève de 5eD a maintenant un passage de texte à lire, et à partager... M.Pécout est revenu, le 24 mars, et a réentendu le groupe des huit lecteurs du texte "Le secret de l'herbe". Il a donné des conseils sur le rythme, l'articulation, et le volume de cette lecture. Puis, il a découvert les quatre élèves qui travaillent "Lanquan li jorn" de Jaufré Rudel. Il a pu admirer leurs efforts sur l'intonation, et la prononciation de la partie en occitan. La 2e heure a été consacrée à conseiller en lecture les autres élèves, qui ont présenté à notre intervenant les textes qu'en cours de français ils se sont répartis... 

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Troisième rencontre...

   Des oiseaux...

   Le lundi 24 février 2014, nous avons reçu la 3e visite de M. Roland Pécout. Notre travail s'est articulé autour de textes ayant pour thème les oiseaux... Chaque élève de 5eD vous partage ses impressions:

"On a rencontré plusieurs oiseaux : le perroquet, qui sort tout droit des fables, le rossignol, qui exprime la joie de vivre, le corbeau qui exprime la tristesse, comme une rose qui pique. Et bien sûr le plus important selon moi, l'alouette, qui redonne le sourire aux personnes et la joie ! Le gerfaut et le vautour représentent la critique, quand le poète n'est pas d'accord".(Reda) "Je trouve que les oiseaux sont bien choisis. J'ai adoré la critique et aussi la "lauseta" ("alouette", en occitan): des textes opposés, mais aussi bien l'un que l'autre !"(Lilou) "J'ai préféré le texte sur le gerfaut et le vautour parce qu'il m'a inspiré!" (Nassim). 
"On a aussi évoqué la colombe dans un texte de Ibn Hazm. La plupart du temps, les textes parlent d'amour impossible, c'est l'amour courtois." (Marie) "Oui, d'amour incompris, pas partagé, ou impossible".(Fadoua) "L'alouette est employée dans la "La lauseta", c'est un texte de joie, de bonheur, et ça me plait, ce sentiment de contentement".(Nawel) "J'ai aimé "Quand les jours sont longs en mai", il était magnifique et plutôt facile, et le texte sur l'alouette".(Aïssa)"Les oiseaux sont un genre de messager. J'ai aimé le texte de Peire Cardenal donc avec le gerfaut et le vautour, parce qu'il critique en rimes, il n'insulte pas, il critique en faisant rire et ça me fait rire".(Tarik) "Moi personnellement j'ai aimé le texte de l'alouette car il parle d'amour".(Lolita) 
"Dans les textes occitans il y a deux sortes d'oiseaux: les oiseaux tels le perroquet, le rossignol, l'alouette qui représententent le bien, l'amour et la joie; et aprés, le gerfaut, le vautour, qui représentent le mal, le malheur et la haine".(David) Les poètes utilisent des oiseaux pour tout ce qui est tirste ou maléfique. Et des oiseaux proches de nous et jolis pour ce qui est joyeux: l'amour, la nature... Je pense que les oiseaux sont bien à leur place car les vautours représentent bien le mal, et un perroquet c'est beau donc c'est bien l'amour ."(Eddy) Le perroquet est un oiseau messager dans le poème de Arnaud de Carcassès (Kylian)
"Mon préféré, c'est le rossignol".(Matisse) "Pour  parler des choses positives, les poètes utilisent  le rossignol, l'alouette". (Alexandre) "Ce que j'ai aimé, c'est l'alouette car elle représente la joie, la bonne humeur!"(Abdelali) "Le perroquet est un "fol oiseau incendiaire", le texte rappelle les enfers, les ténèbres, le feu, comme un film d'horreur!"(Sakina) "Le vautour est aussi utilisé pour la méchanceté mais je préfère les textes sur le perroquet car ils sont faciles à comprendre." (Hamza) "Ce que j'ai aimé c'est l'alouette car elle représente la joie, la bonne humeur"(Assia")
"Le perroquet joue le rôle du messager  envoyer par l'amour que porte son maitre a une dame. Ce texte m'inspire beaucoup. Le rossignol est utilisé dans le contexte de l'amour de son doux chant". (Elea) "Moi j'ai aimé le rossignol et l'alouette car c'est une personne qui attend l'amour qui a écrit sur ces oiseaux!" (Hayat) "Le perroquet est comme un porte-parole de l'amour. nous avons croisé le rossignol et l'alouette qui sont comme des rayons de soleil et sont merveilleux". (Mia)
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Deuxième rencontre...

   -Autour du Liban...-

 

   Le lundi 3 février 2014 nous avons reçu la visite de M. Pécout.
Nous avons lu un texte de Jaufré Rudel "Lanquan li jorn son lonc en may" et parlé de «la légende de son amour lointain» pour la comtesse de Tripoli (dame du Liban). Le poème parle d'un amour impossible, leurs pays sont lointains...
   Nous avions en français lu un texte d'Amin Maalouf qui nous dit que l'Orient et l’Occident n'ont plus les mêmes liens qu'aux temps médiévaux:
«La Méditerranée a cessé d’être cette mer nourricière située au centre de notre univers culturel, pour ne plus être qu'un champ de bataille, et une barrière»: cette phrase identifie bien la relation entre ces deux régions du monde. Dans le texte «L'Autre» est celui dont on se méfie et se démarque le plus possible. Amin Maalouf espère que cela change et que l'art permette de reconstruire des ponts.

Petit extrait de l'histoire de Roland Pécout au Liban...

Monsieur Pécout était reporter au Liban pendant la guerre. Alors qu'il marchait, il rencontra un jeune homme. Ils continuèrent la route ensemble, M. Pécout parlait en Français et le Libanais parlait Arabe (ils se comprenaient sans se comprendre).

Arrivés au bout du chemin ils virent des enfants jouer au ballon. Ce dernier tomba en dessous d'un pont. Pour le récupérer, ils descendirent une pente, en faisant un drôle de parcours.

Et lorsque M. Pécout voulut passer de l'autre côté du pont, le Libanais lui fit signe de le suivre. Ils parcoururent le même chemin que les enfants. Arrivé sous le pont, M. Pécout se rendit compte qu'il venait de traverser un champ de mines: son nouvel ami venait de lui sauver la vie.

                                                                         Lilou & Marie (reporters en herbe)

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Première rencontre...

Ce lundi 13 janvier 2014 nous avons reçu, dans notre CDI, la visite d'un poète occitan : Monsieur Roland Pécout. Nous lui avons posé des questions telles que:
 

Aujourd'hui à quoi sert d'apprendre l'occitan ? C'est toujours intéressant d'avoir plusieurs cultures , même si aujourd'hui dans le sud du pays, beaucoup de gens ne parlent plus occitan.

Comment avez-vous rencontré Max Rouquette? Ca s'est fait par hasard, j'étais ami avec ses enfants! 

Faites vous partie du Félibrige ? Non, je n'ai pas eu la chance de faire partie de l'association du Félibrige .

Est ce que votre famille vous parlait en Occitan ? Non, on croyait qu'il ne fallait pas apprendre d'autres langues, donc ils ne m'ont jamais beaucoup parlé en Occitan, sauf mon grand-père ( qui me parlait occitan en cachette.)

Pourquoi poète ? Car j'aime écrire, au début j'était journaliste, mais je préférais écrire des poèmes.

Après ces questions, pour la deuxiéme heure...

Nous avons étudié un texte de Max Rouquette " Le champ de Sauvaïre " , un texte en Occitan, traduit en Français.

 Notre avis sur cette première séance:

Pour cette première séance nous somme plutôt contents, l'ambiance était bonne, Monsieur Pecout, trés gentil. Tout le monde était trés attentif, nous nous sommes beaucoup investis dans ce projet, nous le prenons trés au sèrieux. Toute la classe pense que c'est trés utile de connaître l'histoire de Montpellier et sa langue maternelle.  

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Au premier trimestre...

Au premier trimestre, la 5eD a plongé dans le passé... L'époque médiévale! Tout un imaginaire à découvrir, peuplé de bêtes fabuleuses, de héros variés et hauts en couleur - depuis Sindbad l'oriental à Yvain et Tristan, Iseut et Guenièvre -, de scènes épiques... Depuis la rentrée des vacances de Toussaint, nous avons de plus en plus recentré notre voyage sur la région qui est la nôtre, celle que nous habitons aujourd'hui. Le Languedoc-Roussillon a une histoire médiévale fort riche, une littérature florissante ! Et une langue: l'OCCITAN
Ce fut pour certains élèves une découverte.